Le 27 juillet 2023, une femme de 50 ans, trisomique et souffrant d’une forme précoce d’Alzheimer était violée à l’hôpital Sainte-Pierre Rossini à Paris. Ismaila C., son agresseur, n’a pas été inquiété par l’hôpital. La famille a décidé de porter plainte. Ce fait sordide serait un simple fait divers, si l’on ne constatait pas, depuis quelques années, la montée inquiétante des viols et agressions vis-à-vis des personnes vulnérables.
À Lille, lundi 5 février 2024, une femme de 91 était violée chez elle par un homme sous OQTF. Elle l’avait embauché pour effectuer des travaux chez elle, un projet de mariage était un cours… jusqu’à ce que la plaignante se rétracte.
Le 14 et le 17 octobre 2023, deux femmes, de 95 et 93 ans, décèdent après avoir été sexuellement agressées par Samir B., 44 ans. En mai 2023, Aness et Daoudi, deux Algériens vivants de petits larcins, violent Monique, 83 ans, à son domicile. Le 10 mars, dans l’Eure, un patient d’un hôpital psychiatrique viole une jeune femme de 24 ans atteinte d’une lourde défiance mentale. Là encore, il s’agit d’un individu sous OQTF défavorablement connu des services de police. Le 2 juin 2023 à Montbéliard, un homme de 26 ans viole une octogénaire. Ils auraient visité d’autres chambres.
Personnes vulnérables : beaucoup d’agresseurs sont sous OQTF
Un article du Parisien nous apprenait hier, 14 février 2024, qu’un jeune homme de 23 ans, sans domicile fixe, sera bientôt jugé pour un viol sur une patiente inconsciente de l’hôpital Cochin en octobre 2022. Fin 2022, un Bulgare de 25 sous OQTF viole une femme de 50 ans dans l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris. Cette femme est obligée de cohabiter avec son agresseur durant 15 jours. Enfin, en août 2022 à Cannes, Agnès Houin, 89 ans, était sauvagement agressée par trois adolescents.
Un profil semble se dégager de ces différentes affaires, celui d’un homme jeune sous OQTF et souffrant de graves problèmes psychiatriques. Le phénomène est-il encore plus important ? D’après Me Carine Durrieur Diebolt, citée dans un article de nos confrères du Journal du Dimanche, rares sont les auteurs de ses actes poursuivis : « Ces dames ont souvent des handicaps ou autres problèmes de santé qui les empêchent d’engager des poursuites judiciaires longues et fastidieuses, explique l’avocate. J’ai moi-même défendu une pauvre femme de 90 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui avait été violée dans son Ehpad. Je n’ai jamais pu communiquer avec elle, je passais donc par sa famille… »
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