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Le meurtre d’Elias, 14 ans, poignardé pour un téléphone, suscite une vive émotion

Un adolescent de 14 ans a été poignardé à mort samedi à Paris lors d’une tentative de vol de téléphone. Ce drame met une nouvelle fois en lumière l’ultraviolence chez les mineurs et a suscité une vive émotion.
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Le drame s’est déroulé samedi à Paris. Elias, un adolescent de 14 ans, a perdu la vie pour un simple vol de téléphone. Cette agression mortelle, tristement similaire à d’autres, a bouleversé la France.

Vendredi soir, dans le très chic XIVe arrondissement de Paris, Elias venait de terminer son entraînement de football au stade Jules-Noël lorsqu’il a croisé le chemin de deux adolescents de 16 et 17 ans. Déjà connus pour des faits de vols et d’extorsion, ces derniers ont tenté de lui arracher son téléphone portable. Refusant de céder, Elias a été poignardé à la clavicule. Malgré l’intervention rapide des secours et son transfert à l’hôpital Necker, l’adolescent n’a pas survécu, succombant à une grave hémorragie interne.

Elias : une onde de choc

La communauté sportive du Patronage Olier, le club de football d’Elias, est en deuil. Les entraînements et les matchs ont été suspendus en hommage à la victime. « On est tous effarés, ça aurait pu arriver à nos enfants », témoigne un parent, tandis qu’un autre déplore l’insécurité grandissante dans le quartier, particulièrement en soirée.

Ce drame a provoqué une avalanche de réactions dans la sphère politique. François Bayrou, Premier ministre, a exprimé son indignation : « Elias, 14 ans. Il allait à l’entraînement de foot. Ces lignes sont insupportables à écrire. Sentiment d’impunité, violence adolescente, ennemi public. » François-Xavier Bellamy, eurodéputé LR, a insisté sur la nécessité de réformer la justice des mineurs, qu’il considère inefficace. Matthias Renault, député RN, a de son côté dénoncé un « ensauvagement » et appelé à un « électrochoc d’autorité ».

Une délinquance de plus en plus jeune

Ce meurtre met en lumière des enjeux récurrents : la récidive et la gestion de la délinquance juvénile. « Il n’y avait pas d’impunité quand on regarde leurs parcours », a précisé Carine Petit, maire PS du XIVe arrondissement, tout en soulignant l’importance des dispositifs de prévention pour éviter ces drames.

Les deux suspects ont été interpellés peu après les faits au domicile de leurs parents. Ils faisaient l’objet d’une interdiction judiciaire de se côtoyer, imposée après une affaire de vols avec violence en octobre dernier.

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