Samedi dernier, entre 110 000 et 150 000 Britanniques ont envahi les rues de Londres, répondant à l’appel de Tommy Robinson pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « submersion migratoire ». Un élan qui a traversé la Manche et inspiré Ben le Patriote, influenceur suivi par 350 000 abonnés sur TikTok. Dans une vidéo postée mercredi 17 septembre, drapeau tricolore en main, il lance un défi : « Remplir la place de la République de drapeaux français ! » « J’espère qu’on fera un sacré rassemblement, comme celui en Angleterre », clame-t-il, affirmant son identité : « Français d’origine algérienne, je kiffe ce drapeau et je me bats pour lui ! »
L’appel de Ben le Patriote s’ancre dans un constat : la statue de la République, emblème de la nation, est souvent taguée ou recouverte de drapeaux étrangers, notamment palestiniens, lors de manifestations. « Ça me rend fou de voir ce monument dans cet état, déplore-t-il. Quand on arrache le drapeau français sur cette place, ça me fait mal au cœur. » Une référence directe aux tensions observées lors de la mobilisation « Bloquons tout » du 10 septembre, où des manifestants brandissant le tricolore ont été pris à partie.
« On se bat pour la France »
À la veille d’une nouvelle grève nationale ce jeudi, convoquée par les syndicats contre la politique budgétaire du gouvernement, Ben le Patriote redoute une nouvelle « invasion » de drapeaux étrangers. « Demain, je suis persuadé qu’il n’y aura que des drapeaux palestiniens, prédit-il. Quand on fait grève, c’est pour la France, pour protester contre la fiscalisation, pas pour brandir des drapeaux qui n’ont rien à voir ! »
L’initiative trouve déjà des soutiens. Henda Ayari, militante connue, a relayé un message similaire sur X, se filmant place de la République avec le drapeau français. « Patriote, française, issue de l’immigration… et fière de l’être. Vive la France ! » écrit-elle. D’autres figures publiques pourraient-elles emboîter le pas ?
À lire aussi : Tourcoing : les agresseurs qui ont lynché un policier remis en liberté, Retailleau dénonce un « ensauvagement »