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Évacuation de la Gaîté Lyrique après trois mois d’occupation par des migrants

L’évacuation de la Gaîté Lyrique, intervenue à l’aube ce mardi 18 mars, marque la fin de plus de trois mois d’occupation par environ 450 migrants, principalement des jeunes d’origine subsaharienne. Ce lieu culturel du 3e arrondissement de Paris, emblème des arts numériques et de la création contemporaine, avait progressivement été transformé en un campement de fortune, provoquant de vives tensions entre les occupants, les salariés et les autorités.
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À 6 heures du matin, un important dispositif de CRS et de gendarmes mobiles a été déployé pour mettre un terme à cette occupation. Face aux forces de l’ordre, des militants d’extrême gauche ont tenté de s’interposer, formant un barrage humain devant l’entrée du bâtiment. Les occupants, qualifiés de « migrants isolés », originaires d’Afrique subsaharienne, avaient investi la Gaîté Lyrique depuis le 10 décembre dernier. Regroupés sous le « Collectif des jeunes du parc de Belleville », ils réclamaient des solutions d’hébergement et la reconnaissance de leur statut de mineurs. Une banderole noire proclamant « Gaîté Lyrique occupée » flottait sur la façade ce mardi matin.

Toutefois, selon une source policière, les migrants auraient exprimé leur volonté de quitter les lieux dès la veille, mais les groupes d’extrême gauche les auraient contraints à demeurer jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre

Une occupation sous tension

L’occupation de la Gaîté Lyrique avait suscité des inquiétudes croissantes, notamment de la part des salariés du lieu, qui avaient lancé plusieurs alertes sur la dégradation des conditions sanitaires et l’impact sur leur activité. Dans un communiqué du 30 janvier, ils avaient exprimé leur soutien aux jeunes migrants, tout en rappelant que leur établissement n’était pas un centre d’hébergement d’urgence.

Derrière cette situation, un bras de fer opposait la mairie de Paris, propriétaire du site, et l’État, compétent en matière d’hébergement d’urgence. Saisie par la Ville, la justice avait ordonné l’évacuation dès le 13 février, laissant un mois aux autorités pour agir. La mairie, refusant d’avoir recours à la force publique, avait laissé la responsabilité de l’opération à la préfecture.

Alors que l’évacuation touchait à sa fin aux alentours de 7 heures, quelques dizaines de militants d’extrême gauche continuaient de faire face aux CRS, signe que la tension restait vive, même après la fin officielle de l’occupation.

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